Devenir professionnel des docteurs de l'Université de Lorraine
Diplômés 2018

Note méthodologique

L’université de Lorraine, soucieuse du devenir et de l’insertion professionnelle de l’ensemble de ses diplômés a systématisé ses enquêtes d’insertion. Dès 2015, elle était volontaire à la conduite d’un dispositif expérimental national- porté par le SIES du Ministère de l’enseignement supérieur - destiné à apporter un éclairage sur le devenir professionnel de ses docteurs diplômés en 2012.

Les résultats présentés ici sont issus de l’exploitation de l’enquête réalisée de décembre 2021 à avril 2022, menée par l’établissement auprès des docteurs diplômés durant l’année civile 2018 (du 1er janvier au 31 décembre). Ils ont été interrogés sur leur situation professionnelle au 1er décembre 2021.

L’Observatoire de la vie universitaire, travaillant en lien étroit avec les secrétaires des écoles doctorales et les directeurs de thèse, a collecté les données par internet (CAWI) et téléphone (CATI).

Attention !

Les pourcentages sont mentionnés pour faciliter le lecture des tableaux et graphiques. Toutefois, calculés sur de petits effectifs, ils sont à considérer avec prudence. En effet, le changement de situation d’un seul individu peut faire varier un pourcentage de plusieurs points.

Nombre et répartition des diplômés par école doctorale*

* BioSE : Biologie, Santé, Environnement / SIMPPÉ : Sciences et Ingénierie des Molécules, des Produits, des Procédés et de l'Énergie / IAEM : Informatique, Automatique, Electronique et Mathématiques / SIReNa : Sciences et Ingénierie des Ressources Naturelles / C2MP : Chimie, Mécanique, Matériaux, Physique / Humanités Nouvelles / SJPEG : Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion / SLTC : Sociétés, Langages, Temps, Connaissances.

Les 348 docteurs diplômés en 2018 sont répartis sur 8 écoles doctorales (dont 21,5 % en C2MP). Les disciplines les plus représentées sont "Sciences de la vie et de la santé" (7 %), "Mécanique, énergétique, génie des procédés, génie civil" (7 %), "Chimie des matériaux" (5 %) et "Automatique, traitement du signal" (5 %). Les laboratoires qui ont diplômé le plus de docteurs en 2018 sont l’IJL (9 %), le CRAN (8 %) le LORIA et le LRGP (6 %).

* L’âge médian est celui en-dessous duquel on dénombre autant d’étudiants qu'au-dessus.

L’âge médian à l’inscription en thèse est de 25 ans et de 29 ans à l’obtention du diplôme. L’âge d’obtention est un peu plus élevé chez les étudiants étrangers. En effet, la médiane est de 30 ans pour les docteurs de nationalité étrangère.

Répartition des diplômés par tranches d’âge

L’âge, au moment de la soutenance, varie entre 25 et 70 ans. L’âge médian est de 29 ans pour un âge moyen de 31 ans. On constate des différences de profil selon les ED : SIMPPÉ et SIReNa présentent les populations les plus jeunes. SLTC, Humanités Nouvelles et SJPEG comptent de plus fortes proportions de docteurs plus âgés.

Zone géographique d’origine des diplômés étrangers

Près d’un docteur diplômé en 2018 sur deux (44 %) n’est pas de nationalité française. Les proportions varient fortement en fonction des écoles doctorales. Au sein des écoles C2MP et IAEM, les doctorants étrangers représentent plus d’un diplômé sur deux (respectivement 57 % et 52 %), un peu moins d’un sur deux à SIMPPÉ et Humanités Nouvelles (49 et 47 %) et moins d’un sur quatre à SLTC et SIReNa (24 et 23 %). La plupart des docteurs étrangers sont originaires d’Afrique du nord (26 %), d’Asie extrême-orientale (17 %), d’Afrique subsaharienne, du Proche et Moyen Orient (13 %) et de l’Union européenne (12 %).

Les 348 docteurs diplômés en 2018 sont de 56 nationalités différentes. 56 % sont de nationalité française. Les docteurs étrangers sont principalement originaires de Tunisie (14 %), de Chine (12 %), d’Algérie et du Liban (7 %).

Durée de la thèse

Selon les données issues d’Apogée, la durée des thèses, obtenue en soustrayant à la date de soutenance, la date de première inscription en thèse, varie de moins d’un an à près de 10 ans. La durée médiane du doctorat, toutes écoles doctorales confondues, est de 41 mois. Les thèses longues (4,5 ans ou plus) représentent une proportion très importante dans les écoles SJPEG (95 %), Humanités Nouvelles (75 %) et SLTC (72 %).

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Taux de situations connues

Diplôme d'accès au doctorat

* Diplôme d’école de commerce ou de gestion, Diplôme de médecine, pharmacie, odontologie, Diplôme d’école normale supérieure, VAP...

77 % des docteurs se sont inscrits en doctorat après un Master. Parmi les 74 docteurs qui disent être titulaires d’un diplôme d’ingénieur, moins de la moitié (45 %) déclarent cumuler ce titre avec un Master.

Situation professionnelle au moment de l'inscription

Sur les 233 docteurs ayant répondu à cette question, 29 % déclarent avoir été en emploi au moment de leur inscription. La situation diffère selon les écoles doctorales : plus d’un sur deux au sein de Humanités Nouvelles (57 %), plus d’un sur trois à IAEM (36 %), un sur trois à SLTC (33 %), un peu moins d’un sur trois à SIMPPÉ et SIReNa (27 %), un sur cinq à BioSE et C2MP (20 %), et moins d’un sur dix à SJPEG (7 %).

Situation principale des diplômés trois ans après leur soutenance (situation au 1er décembre de l'année de diplomation+3)

Au 1er décembre 2021, soit plus ou moins trois ans après leur soutenance, 97 % des diplômés étaient dans la vie active dont plus 9 sur 10 en emploi. Parmi eux, certains étaient en parallèle créateurs d’entreprise (7 %).

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Durée d'accès au premier emploi

40 % des docteurs ont trouvé leur emploi avant leur soutenance. Parmi eux, 29 % en occupaient déjà un lors de leur inscription en thèse qu’ils ont conservé, pour plus la moitié d’entre eux, durant le doctorat. 31 % des docteurs ont mis 6 mois ou davantage à trouver leur emploi. Parmi les docteurs pour lesquels la durée d’accès au premier emploi est la plus longue (6 mois ou plus), 20 % déclaraient occuper un post-doctorat et 18 % un poste de Maître de conférences au 1er décembre 2021.

Part des post-doctorats

15 % des docteurs en emploi au 1er décembre 2021 déclarent être en contrat post-doctoral. Cependant, le post-doctorat est une notion subjective. En effet, il n’existe aucun statut d’emploi post-doc. Bien qu’il s’agisse de contrats de recherche offerts à de jeunes docteurs pour une durée déterminée, il se présente sous des formes et des intitulés différents et peut parfois être considéré comme une formation complémentaire par un docteur ou un CDD "classique" par un autre.

Niveau de l'emploi

Les professions et catégories sociales déclarées par les répondants sont conformes à ce qui est attendu : 9 docteurs sur 10 (90 %) occupent un emploi de niveau "cadre et profession intellectuelle supérieure". 5 % d’entre eux sont indépendants (professions libérales ou chefs d’entreprise). Près de 5 % sont sous-employés dans des emplois de niveau "profession intermédiaire" ou "employé".

Stabilité de l'emploi

Plus de deux docteurs sur trois (69 %) occupent un emploi stable (de fonctionnaire, en CDI ou, pour les docteurs travaillant à l’étranger, en contrat de long terme). La quasi totalité des docteurs salariés (99 %) travaille à temps complet. Les travailleurs à temps partiel sont des femmes.

Qualification CNU

La non-réponse à cette question étant importante chez les diplômés de nationalité étrangère, qui ne connaissent pas forcément la CNU, les résultats sont présentés uniquement pour les diplômés de nationalité française.

Chez les docteurs étrangers travaillant en France cependant, 18 déclarent s’être présentés à la CNU et 15 avoir été qualifiés. 5 d’entre eux occupent un poste d’enseignant de l’enseignement supérieur au 1er décembre 2021.

Type de fonction occupée

Les fonctions déclarées par les répondants en emploi relèvent dans un peu plus d’un cas sur deux (52 %) de la recherche et/ou de l’enseignement : enseignement supérieur et recherche, recherche "pure" (privée ou publique), enseignement primaire et secondaire. La distinction entre les types de fonction est cependant relativement subjective. En BioSE, par exemple, les MCU-PH se considèrent tantôt comme des enseignants, tantôt comme des médecins.

Environ un tiers (31 %) des docteurs diplômés en 2018 travaille dans l’enseignement supérieur et la recherche. Ils sont 55 % à SLTC quand il ne sont que 14 % à BioSE.

Revenu mensuel net médian

Distribution des salaires/revenus nets par école doctorale (docteurs travaillant en France*)

* En raison d'une forte hétérogénéité des salaires/revenus en fonction des régions du monde, sont comparés ici les salaires/revenus perçus en France où ils ne peuvent être inférieurs au SMIC.

Aide à la lecture : au sein de l’école doctorale C2MP, le salaire/revenu mensuel net médian est de 2 500€, - ce qui signifie que 50 % des docteurs perçoivent un salaire/revenu inférieur à cette somme et 50 % un salaire/revenu supérieur - et le salaire/revenu moyen, représenté par le point orange, est de 2 597€. Si l’on se réfère au rectangle central, la moitié des docteurs perçoivent un salaire/revenu compris entre 2 269€ (1er quartile) et 2 799€ (3ème quartile). Au sein de cette ED, le salaire/revenu minimal est de 1 940€ et le salaire/revenu maximal de 3 500€.

Localisation de l'emploi

Les employeurs sont principalement localisés en France (70 %). Parmi les docteurs travaillant en France, la plupart (83 %) travaillent en province, dont plus de la moitié dans le Grand-Est.

Si l’on considère les Français travaillant à l’étranger ou les étrangers travaillant en France ou dans un autre pays que leur pays d’origine, 34 % des docteurs s’expatrient réellement.

Docteurs travaillant en France

Répartition par régions

Docteurs travaillant à l’étranger

Répartition par zones géographiques

Secteur public ou privé ?

Une petite majorité de docteurs (53 %) travaille dans le secteur privé. 45 % des docteurs travaillent dans la fonction publique. Les entreprises (y compris publiques et para-publiques) emploient 45 % des salariés. Les organismes du secteur privé à but non lucratif (6 %) et les entrepreneurs individuels, professions libérales ou indépendants (4 %) ne représentent qu’une petite part des employeurs. Les docteurs qui ne travaillent pas dans l’enseignement supérieur et la recherche ou la R&D, se répartissent essentiellement dans l’industrie (26 %), l’informatique et traitement des données (15 %), les activités juridiques et comptables, de conseil, d’architecture et d’ingénierie (14 %), la santé humaine et l’action sociale (12 %), l’enseignement secondaire et primaire (10 %).

Relations formation - emploi

Votre emploi est-il en rapport avec votre niveau de formation ?

Votre emploi est-il en rapport avec le secteur disciplinaire de votre formation ?

84 % des docteurs en emploi au 1er décembre 2021, ont le sentiment que leur emploi correspond au secteur disciplinaire de leur doctorat. 81 % d’entre eux considèrent qu’il est en adéquation avec leur niveau de qualification.

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16 docteurs diplômés en 2018 sont en recherche d’emploi au 1er décembre 2021, soit un peu moins de 7 % de la population considérée.

Parmi les difficultés rencontrées dans la recherche d’emploi, la "rareté des offres d’emploi", une "formation inadaptée au marché de l’emploi", une "mauvaise connaissance des débouchés possibles", une "formation insuffisamment reconnue" et le "manque d’expérience professionnelle" sont les plus fréquemment citées.

Lieu de recherche d’emploi

Parmi les 11 diplômés qui recherchent principalement un emploi en France, un peu plus de la moitié (55 %) le recherchent dans la France entière, 27 % exclusivement dans leur département de résidence et 18 % dans leur région de résidence.

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