Devenir professionnel des docteurs de l'Université de Lorraine
Diplômés 2019

Note méthodologique

L’université de Lorraine, soucieuse du devenir et de l’insertion professionnelle de l’ensemble de ses diplômés a systématisé ses enquêtes d’insertion. Dès 2015, elle était volontaire à la conduite d’un dispositif expérimental national- porté par le SIES du Ministère de l’enseignement supérieur - destiné à apporter un éclairage sur le devenir professionnel de ses docteurs diplômés en 2012.

Les résultats présentés ici sont issus de l’exploitation de l’enquête réalisée de décembre 2022 à avril 2023, menée par l’établissement auprès des docteurs diplômés durant l’année civile 2019 (du 1er janvier au 31 décembre). Ils ont été interrogés sur leur situation professionnelle au 1er décembre 2022.

L’Observatoire de la vie universitaire, travaillant en lien étroit avec les secrétaires des écoles doctorales et les directeurs de thèse, a collecté les données par internet (CAWI) et téléphone (CATI).

Attention !

Les pourcentages sont mentionnés pour faciliter le lecture des tableaux et graphiques. Toutefois, calculés sur de petits effectifs, ils sont à considérer avec prudence. En effet, le changement de situation d’un seul individu peut faire varier un pourcentage de plusieurs points.

Nombre et répartition des diplômés par école doctorale*

* BioSE : Biologie, Santé, Environnement / SIMPPÉ : Sciences et Ingénierie des Molécules, des Produits, des Procédés et de l'Énergie / IAEM : Informatique, Automatique, Electronique et Mathématiques / SIReNa : Sciences et Ingénierie des Ressources Naturelles / C2MP : Chimie, Mécanique, Matériaux, Physique / Humanités Nouvelles / SJPEG : Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion / SLTC : Sociétés, Langages, Temps, Connaissances.

Les 373 docteurs diplômés en 2019 sont répartis sur 8 écoles doctorales (dont près de 25 % en C2MP). Les laboratoires qui ont diplômé le plus de docteurs en 2019 sont l’IJL (13,4 %), le LORIA (7,5 %) et le CRAN (6,1 %). Chez les répondants, les disciplines les plus représentées, sont "Informatique et leurs applications" (7 %), "Chimie des matériaux" (6,5 %), "Mathématiques et leurs applications" (6 %).

* L’âge médian est celui en-dessous duquel on dénombre autant d’étudiants qu’au-dessus.

L’âge médian est de 25 ans à l’inscription en thèse et de 29 ans à l’obtention du diplôme. Les âges d’inscription et d’obtention sont un peu plus élevés chez les étudiants étrangers. En effet, la médiane est de 27 ans à l'inscription et de 30 ans à l'obtention pour les docteurs de nationalité étrangère.

Répartition des diplômés par tranches d’âge

L’âge, au moment de la soutenance, varie entre 25 et 80 ans. L’âge médian est de 29 ans pour un âge moyen de 31 ans. On constate des différences de profil selon les ED : C2MP, IAEM et SIReNa présentent les populations les plus jeunes. Humanités Nouvelles, SLTC et BioSE comptent de plus fortes proportions de docteurs plus âgés.

Zone géographique d’origine des diplômés étrangers

Près d’un docteur diplômé en 2019 sur deux (45 %) n’est pas de nationalité française. Les proportions varient fortement en fonction des écoles doctorales. Au sein des écoles SIMPPÉ et IAEM, les doctorants étrangers représentent plus d’un diplômé sur deux (respectivement 62 et 57 %), un peu moins d’un sur deux à C2MP et Humanités Nouvelles (49 et 45 %), un peu plus d’un sur trois à SIReNa (35 %), un peu moins d’un tiers à SLTC et BioSE (31 et 28 %) et moins d’un sur quatre à SJPEG (24 %). La plupart des docteurs étrangers sont originaires d’Afrique du nord (19 %), d’Asie extrême-orientale (17 %), du Proche et Moyen Orient (16,5 %), de l’Union européenne (14 %), d’Afrique subsaharienne (12 %) et d’Amérique du sud (11 %).

Les 373 docteurs diplômés en 2019 sont de 49 nationalités différentes. 55 % sont de nationalité française. Les docteurs étrangers sont principalement originaires du Liban (10 %), de Chine (8 %), d’Italie (7 %) du Maroc et de Tunisie (6,5 % chaque).

Durée de la thèse

Selon les données issues d’Apogée, la durée des thèses, obtenue en soustrayant à la date de soutenance, la date de première inscription en thèse, varie de moins d’un an à 9 ans. La durée médiane du doctorat, toutes écoles doctorales confondues, est de 40 mois. Les thèses longues (4,5 ans ou plus) représentent une proportion importante dans les écoles SJPEG (68 %) et Humanités Nouvelles (67 %) et une sur deux en SLTC (50 %).

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Taux de situations connues

Diplôme d'accès au doctorat

* Diplôme d’école de commerce ou de gestion, Diplôme de médecine, pharmacie, odontologie, Diplôme d’école normale supérieure, VAP...

77 % des docteurs se sont inscrits en doctorat après un Master. Parmi les 96 docteurs qui disent être titulaires d’un diplôme d’ingénieur, moins de la moitié déclarent cumuler ce titre avec un Master.

Situation professionnelle au moment de l'inscription

Sur les 281 docteurs ayant répondu à cette question, 16 % déclarent avoir été en emploi au moment de leur inscription. La situation diffère selon les écoles doctorales : près d’un sur trois au sein de Humanités Nouvelles (32 %), moins d’un sur dix à C2MP (9 %).

Situation principale des diplômés trois ans après leur soutenance (situation au 1er décembre de l'année de diplomation+3)

Au 1er décembre 2022, soit plus ou moins trois ans après leur soutenance, 96 % des diplômés étaient dans la vie active dont plus 9 sur 10 en emploi. Parmi eux, une vingtaine étaient en parallèle créateurs d’entreprise (7 %).

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Durée d'accès au premier emploi

41 % des docteurs ont trouvé leur emploi avant leur soutenance. Parmi eux, 25 % occupaient déjà un emploi lors de leur inscription en thèse qu’ils ont conservé - pour plus des trois quarts d’entre eux - durant le doctorat. 33 % des docteurs ont mis 6 mois ou davantage à trouver leur emploi. Parmi les docteurs pour lesquels la durée d’accès au premier emploi est la plus longue (6 mois ou plus), un peu plus de 16 % déclaraient occuper un post-doctorat. Pour ceux travaillant dans l’enseignement supérieur, 43 % des diplômés dont l’accès à l’emploi a été le plus long occupaient un poste d’enseignant ou de maître de conférences au 1er décembre 2022.

Part des post-doctorats

14 % des docteurs en emploi au 1er décembre 2022, pour lesquels le type de contrat est connu, sont en contrat post-doctoral. Cependant, le post-doctorat est une notion subjective. En effet, sauf depuis peu en France, le post-doc ne correspond pas à un statut d’emploi défini réglementairement. Bien qu’il s’agisse de contrats de recherche offerts à de jeunes docteurs pour une durée déterminée, il se présente sous des formes et des intitulés différents et peut parfois être considéré comme une formation complémentaire par un docteur ou un CDD "classique" par un autre.

Niveau de l'emploi

Les professions et catégories sociales déclarées par les répondants sont conformes à ce qui est attendu : un peu plus de 9 docteurs sur 10 (90,3 %) occupent un emploi de niveau "cadre et profession intellectuelle supérieure". Près de 6 % d’entre eux sont indépendants (professions libérales ou chefs d’entreprise). 4 % sont sous-employés dans des emplois de niveau "profession intermédiaire" ou "employé".

Stabilité de l'emploi

Plus de deux docteurs sur trois (71 %) occupent un emploi stable (de fonctionnaire, en CDI ou, pour les docteurs travaillant à l’étranger, en contrat de long terme). La quasi totalité des docteurs salariés (96 %) travaille à temps complet. 82 % des docteurs travaillant à temps partiel sont des femmes.

Qualification CNU

La non-réponse à cette question étant importante chez les diplômés de nationalité étrangère, qui ne connaissent pas forcément la CNU, les résultats sont présentés uniquement pour les diplômés de nationalité française.

Chez les docteurs étrangers travaillant en France cependant, 14 déclarent s’être présentés à la CNU et 8 avoir été inscrits sur au moins une liste. 5 d’entre eux occupent un poste d’enseignant de l’enseignement supérieur au 1er décembre 2022.

Type de fonction occupée

Pour 42 % des répondants en emploi, leur catégorie d’activité relève, entre autres (plusieurs choix possibles), de la recherche "pure" (privée ou publique), pour 34 % de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour 27 % du conseil, études, expertise. Cependant, la catégorie d’activité est une notion relativement subjective. En BioSE, par exemple, les MCU-PH se considèrent tantôt comme des enseignants (Enseignement supérieur et recherche), tantôt comme des médecins (Santé humaine).

Interrogés sur le secteur d’activité de leur employeur ou de leur entreprise, près de la moitié des docteurs diplômés en 2019 (47 %) déclarent travailler dans l’enseignement ou la recherche. Dans ce secteur, sont regroupés les établissements d’enseignement supérieur exclusivement (7 % des diplômés travaillant dans le secteur), les établissements de recherche ou R&D exclusivement (26 %), les établissements d’enseignement supérieur et recherche (55 %), les établissements d’enseignement primaire et secondaire (9 %) et les autres activités d’enseignement (centres de formation professionnelle etc.) (3 %).

Revenu mensuel net médian

Distribution des salaires/revenus nets par école doctorale (docteurs travaillant en France*)

* En raison d'une forte hétérogénéité des salaires/revenus en fonction des régions du monde, sont comparés ici les salaires/revenus perçus en France où ils ne peuvent être inférieurs au SMIC.

Aide à la lecture : au sein de l’école doctorale C2MP, le salaire/revenu mensuel net médian est de 2 550€, - ce qui signifie que 50 % des docteurs perçoivent un salaire/revenu inférieur à cette somme et 50 % un salaire/revenu supérieur - et le salaire/revenu moyen, représenté par le point orange, est de 2 652€. Si l’on se réfère au rectangle central, la moitié des docteurs perçoivent un salaire/revenu compris entre 2 310€ (1er quartile) et 3 050€ (3ème quartile). Au sein de cette ED, le salaire/revenu minimal est de 1 500€ et le salaire/revenu maximal de 4 100€.

Localisation de l'emploi

Les employeurs sont principalement localisés en France (74 %). Parmi les docteurs ayant un emploi en France, la plupart (80 %) travaillent en province, dont un peu moins de la moitié dans le Grand-Est.

Si l’on considère les Français travaillant à l’étranger ou les étrangers travaillant en France ou dans un autre pays que leur pays d’origine, 37 % des docteurs s’expatrient réellement.

Docteurs travaillant en France

Répartition par régions

Docteurs travaillant à l’étranger

Répartition par zones géographiques

Secteur public ou privé ?

Une petite majorité de docteurs (53 %) travaille dans le secteur privé. 44 % des docteurs travaillent dans la fonction publique. Les entreprises (y compris publiques et para-publiques) emploient 46 % des salariés. Les organismes du secteur privé à but non lucratif (4 %), les entrepreneurs individuels, professions libérales ou indépendants (5 %) et les organisations internationales ou européennes (moins de 1 %) ne représentent qu’une petite part des employeurs. Les docteurs qui ne travaillent pas dans l’enseignement supérieur et la recherche ou la R&D, se répartissent essentiellement dans les activités spécialisées, scientifiques ou techniques hors R&D (dont informatique) (19 %), l’industrie et la construction (17 %) et la santé humaine et l’action sociale (7 %).

Relations formation - emploi

Votre emploi est-il en rapport avec votre niveau de formation ?

Votre emploi est-il en rapport avec le secteur disciplinaire de votre formation ?

82 % des docteurs en emploi au 1er décembre 2022, ont le sentiment que leur emploi correspond au secteur disciplinaire de leur doctorat. 80 % d’entre eux considèrent qu’il est en adéquation avec leur niveau de qualification.

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21 docteurs diplômés en 2019 déclarent être en recherche d’emploi au 1er décembre 2022, soit un peu plus de 7 % de la population considérée.

Parmi les difficultés rencontrées dans la recherche d’emploi, la "rareté des offres d’emploi", une "formation inadaptée au marché de l’emploi", une "mauvaise connaissance des débouchés possibles" et une "mobilité géographique limitée" sont les plus fréquemment citées.

Lieu de recherche d’emploi

Parmi les 10 diplômés qui recherchent principalement un emploi en France, 40 % le recherchent dans leur département de résidence, 30 % dans leur région de résidence et 30 % dans la France entière.

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